Les filles entre elles .

Publié le par Zoélie

Désolée, mais ce post ne contient AUCUNE allusion à l'homosexualité féminine (et pourtant, j'aurais des choses à dire... )


Je vais juste vous parler de mes péripéties palpitantes dans mes relations borderline avec mes collègues féminines, dans ce doux milieu qu'est le monde de la Recherche, bien connu pour son machisme... Il y en a une, manifestement, je l'horripile. Mais j'y reviendrai.

Mon premier contact avec le monde des Grandes, en DEA, s'était plutôt pas trop mal passé. Il faut dire qu'en DEA, je me la jouais rebel-but-kawaï attitude, vestimentairement parlant. C'est à dire que j'ai porté, notamment, un T-shirt avec des ailes en relief dans le dos... A la réunion d'orientation avec tous nos profs au grand complet.
Le lendemain, la secrétaire du DEA débarque avec un intolérable pantalon violet brillant imitation peau de serpent en lurex. Moi, naïve, a priori, je ne vois aucun rapprochement évident entre les deux faits narrés ci-dessus. Et voilà t'y pas que la secrétaire me fait porter le chapeau de son im-pertinence esthétique en déclarant à qui voulaient l'entendre dans la promo (c'est à dire tout le monde, on était friand de colportages délatoires à cette époque), qu'elle s'est décidée à sortir le-dit pantalon de son justifié placard, parce quelle m'avait vue, moi, avec mes ailes dans le dos la veille. Il parait quelle s'était d'abord dit que, franchement, c'était pas portable, les ailes dans le dos (surtout me connaissant, moi et ma non-éligibilité au statut d'ange), puis que, finalement, elle en avait conclu qu'il fallait se lâcher dans la vie.
D'où pantalon violet brillant imitation peau de serpent en lurex.

Bon. Après tout, c'était plutôt sympa, si l'on fait abstraction de tout ce que les copains m'ont charriée après cette déclaration d'inspiration vestimentaire.

Deuxième contact avec la gente féminine d'un certain age : lors de mon stage de DEA dans un labo de recherche (réputé). Je m'étais considérablement assagie (j'avais quand même trois mois de plus, je me sentais BEAUCOUP plus raisonnable ...) et je ne portais plus que des jupes écossaises juponnées (non, ce mot, n'existe pas, je sais, mais vous voyez l'idée) de dentelle noire. Je tiens à préciser que jamais, au grand jamais, je n'ai osé mettre de T-shirt scandaleusement décolleté, ou de orange, ou rien d'indécent comme ça. Et pourtant, un jour, alors que j'étais cachée à la bibliothèque pour bouquiner Pour La Science (ils ont pas Charlie-Hebdo dans ce labo, c'est pas le CNRS ), j'entends une vieille aigrie qui ne m'avait jamais adressé la parole expliquer à mon beau directeur de thèse () que, elle, elle ne laisserait sûrement pas sa fille (si d'aventure, elle avait trouvé quelqu'un pour lui en faire une) sortir habillée comme moi.
Ca m'a pas mal vexée qu'elle se permette d'aller persifler dans mon dos chez mon directeur de thèse, comme si j'avais quatre ans, ou que j'avais été déclarée irresponsable...
Je suis sortie de la bibliothèque en lui faisant un grand sourire, mais ça ne l'a pas empêchée de continuer son travail de sape, alors que je n'avais pas plus tôt tourné les talons au coin du couloir (et donc que je l'entendais encore très clairement, par la force de la portée relativement conséquente de sa voix )

Troisième contact : avec ma collègue du moment, qui en plus, se trouve porter le même prénom que moi (désespérément peu original, le prénom, mais systématiquement porté par des personnes que je n'apprécie pas ) : ça doit la traumatiser, cette histoire de prénom, parce qu'elle n'arrête pas de nous comparer (alors que, bon, elle, c'est une Embauchée, grade ultime, et moi suis une pauvre thésarde destinée à disparaître dans les limbes de l'ANPE, c'est pas comparable...) Donc, dès qu'elle en a l'occasion (et il lui en faut peu : En gros, dès qu'elle n'a plus rien à dire sur ses rejetons ), elle déroule sa liste : « Elle, elle est blonde et moi, je suis brune, elle, elle porte des jupes et moi des pantalons, elle, elle met des talons et moi des mocassins (oui, oui, des mocassins ), elle, elle met des couleurs vives et moi du bleu marine, ... » Et gnagnagna, et gnagnagna. Et SURTOUT « elle, elle a des gros seins et moi des petits » (c'est dit siii délicatement ), le tout devant une assemblée essentiellement masculine, qui n'avait rien demandé à personne.
C'est éminemment embarrassant
Le pire, c'est je ne crois même pas que ce soit de la jalousie Elle se trouve très bien comme elle est.

Et après, on me demande pourquoi je ne vais manger qu'avec les brebis galeuses du Service .


Moralité : il vaut mieux n'avoir pour amies que des filles aussi bizarres que soi, ça évite tout un tas de désagréments (et ça détourne l'attention sur elles ...)

[ Il faut savoir que j'ai écrit ce texte sous l'influence d'un apéro-Picon avec mes collègues sympas (mais tout y est strictement vrai) C'était risqué. (mais j'aime le risque dans la vie, alors je poste quand même. Na !) ]



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M
en tout cas tu as du verbe... BBRRRRAAVVVOOO
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L
Je revends des mocassins beiges et un pantalon violet imaitation croco glossy !<br /> <br /> Sérieusement, ça me fait penser que porter du orange, ça fait bien longtemps. J'avais un ami qui portait au jour le jour une combinaison DDE ! J'aime bien assumer ma condition de fils de prolo, mais là !
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S
ben oui, y'a des jalouses partout !!! continues d'être comme tu es et ne te laisse pas embêter par les mauvaises p'tites odeurs (comme dirait ma mère ! lol !) biz et bon week-end !
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W
Bises à toi avec beaucoup de retard (l'EDF a décidé un remaniement sauvage de notre ligne et ce, pendant plus de deux heures - du jamais vu à l'heure actuelle )<br /> J'ai rongé mon frein et mon poing en attendant que je puisse rallumer mon sacro-saint copain PC, pour pouvoir aller voir toutes mes "grandes" connaissances bloguienne.<br /> Ma pauvre! Totalement d'accord avec toi, ne fréquente que des "allumées" tu ne seras pas jugée! <br /> Qu'est-ce que j'ai pu être habillée (ou déshabillée - ça dépendait de la personne) pour l'hiver, quand je cotoyais naïvement les femmes du clan! C'est pour ça que j'ai un max de copains et quelques copines (triées sur le volet - c'est à dire complètement déjantées comme moi)<br /> <br /> Quand tu as diss "Kawai", j'ai cru que tu parlais, évidemment, musique (Kenji Kawai, le compositeur de Avalon et de Ghost in the Shell , j'adooooore!<br /> <br /> Au fait pour Harrison, mes goûts ont changé depuis qu'il s'est empâté ; tu verras toi avec ton Bettany, d'ici quelques années, si tu le regarderas toujours avec des yeux ennamourés et papillottants....<br /> <br /> B de S à Z
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J
oui je suis content mais je le savais dèjà <br /> bises
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